⏱️ Automatisation des tâches répétitives : gagner du temps pour l’essentiel
La libération du journaliste : enfin du temps pour le journalisme
Combien d’heures passez-vous chaque semaine à :
- Transcrire des interviews
- Rédiger des brèves quasi-identiques
- Reformater des communiqués de presse
- Écrire des légendes photo
- Optimiser des titres pour le SEO
Ce n’est pas pour ça que vous êtes devenu journaliste. L’IA peut prendre en charge ces tâches et vous libérer pour ce qui compte vraiment : enquêter, analyser, raconter, révéler.
La transcription : de la corvée à l’instantané
Parlons d’abord de la bête noire de tout journaliste : la transcription. Une heure d’interview = 3 à 4 heures de transcription manuelle. C’est du temps volé à l’investigation, à l’écriture, à la réflexion.
Les outils de transcription IA modernes changent complètement la donne :
- Whisper d’OpenAI : Outil gratuit et open source. Il permet de transcrire des fichiers audios en local. Parfait pour des informations confidentielles, mais nécessite un ordinateur puissant.
- Otter.ai : Transcription en temps réel pendant vos interviews en ligne (type Zoom), avec identification des locuteurs.
N’oubliez pas de vérifier ce qui est transcrit.
La génération de contenus formatés : l’usine à brèves
Certains contenus journalistiques suivent des formats très standardisés. C’est le cas des :
- Résultats sportifs
- Brèves économiques (cours de bourse, indicateurs)
- Comptes-rendus de tribunaux pour les affaires mineures
- Annonces d’événements
L’IA excelle dans ces formats répétitifs. Elle peut transformer des données brutes en textes lisibles en quelques secondes. Ce qu’il faut faire c’est de fournir un exemple de brève dans la requête. Par exemple, pour un bulletin météo, vous pouvez lancer la requête suivante :
Rédige-moi une brève d’un résultat sportif en 50 mots avec les informations suivantes :
- Sport : football
- Compétition : Ligue 1
- Match : Marseille – Le Havre
- Score : 6-2
- Faits marquants : OM prend la tête du championnat lors de cette 8ème journée.
Voici un exemple d’articles :
« Lyon peut avoir des regrets à l’issue de ce match. Avec 29 tirs, 16 corners et une possession de balle de 69 %, l’OL s’incline à l’Allianz Riviera (2-3) face à une équipe de Nice plus efficace et combative. Un premier succès depuis plus d’un mois pour les Aiglons. Les Gones, en revanche, concèdent leur deuxième défaite de suite. »
Informations fournies : sport (football), compétition (ligue 1), match : Nice-Lyon, score : 3-2, Faits marquants : 2ème défaite d’affilée pour Lyon, 1ère victoire de Nice depuis plus d’un mois.
L’adaptation multiplateforme
Pour les journalistes travaillant sur plusieurs plateformes, l’IA est une bénédiction. Elle permet d’adapter un même contenu à des formats variés, chacun répondant à des besoins précis et maximisant l’impact auprès de son public :
Considérons par exemple un article original de 800 mots sur la rénovation du marché couvert.
- Version Twitter : 8 tweets avec les points clés et images, pour un suivi en temps réel et une diffusion virale.
- Version Instagram : 5 slides avec citations marquantes, exploitant le pouvoir de l’image et des formats courts pour susciter l’intérêt.
- Version newsletter : Version condensée avec call-to-action, adaptée à un lectorat fidèle recherchant l’essentiel.
- Version radio : Script de 2 minutes pour le bulletin local, parfait pour informer rapidement les auditeurs en mobilité.
Les dangers de l’automatisation excessive
Attention toutefois à ne pas tomber dans le piège de l’automatisation totale. Même les tâches « simples » peuvent nécessiter un jugement humain :
- Un résultat sportif peut cacher une histoire humaine
- Une brève économique peut révéler une tendance importante
- Un fait divers peut être le symptôme d’un problème sociétal
L’astuce est d’utiliser l’automatisation comme point de départ, pas comme point d’arrivée.
Ce module a été rédigé par Léonard Keat, expert en cybersécurité et IA chez Advens, diplômé ingénieur de l'école Télécom SudParis.